Vampire Exist

Il y a des fragments de l’Histoire du monde tellement sombre que les Hommes ont préférés laisser leur imagination les raconter plutôt que de chercher des faits réels. On les appelle légendes.


Une petite ruelle de Londres, milieu du XVIIIème siècle.
Le lourd manteau noir de la nuit était déjà tombé. Une femme marchait, se précipitait comme chaque soir pour rentrer chez elle. Chaque matin, des corps inertes, vidés de leur sang étaient retrouvés. Et chaque soir, des hommes s’armaient de leurs fourches et de torches pour exterminer des vampires. Chaque matin, la fumée se répendaient dans la ville, on brûlait les corps, tout ce qui avait pu être contaminé par un vampire et le bulletin de la nuit. Ce n’était presque que des innocents à qui on inventait un comportement hérétique. Chaque nuit le buveur de sang s’amusait à traquer sa proie.
Ses faibles sens aux aguets, la femme se tenait prête à hurler au moindre évènement suspect. La voilà qui si mit à sursauter. Elle avait aperçut une ombre au loin. Elle était sur le point de faire demi-tour pour s’enfuir quand l’ombre en question se rétrécit jusqu’à prendre la forme d’un chat. Soulagée, elle se relâcha et soupira mais n’entendit pas les faibles pas derrière elle.

" Il n’est pas très prudent de se promener seule la nuit surtout lorsqu’on est une femme. Vous devriez vous faire accompagner. "

Elle se retourna, faisant face à l’inconnu, son cœur près à exploser. Une fois de plus, la peur n’émanait que de son imagination. L’inconnu n’était qu’un homme de bonne famille, élégamment vêtu à la manière de la famille qui employait cette femme comme domestique.

" La prochaine fois, vous devriez également penser à vous couvrir, les soirées sont de plus en plus fraîches. "

Il retira son manteau s’approcha doucement de la femme pour lui poser délicatement sur les épaules. La peau de l’inconnu était d’un blanc laiteux et de sa gestuelle émanait une grâce surnaturelle. Pourtant la femme ne distinguait pas son visage mais elle était attirée par tant de charme même si une part d’elle-même la suppliait de s’enfuir depuis le début. Pourquoi un homme de si haut rang lui adressait il la parole ? Elle aurait du écouter son instinct bien qu’il soit trop faible pour l’obliger à s’enfuir. Le vampire attira sa proie vers lui, trop tétanisée pour hurler. Elle sentait son sang circuler de plus en plus vite sous sa peau eu fur et à mesure que sa pulsation cardiaque augmentait. Elle ne pouvait même pas se débattre, immobilisée par la peur. Le vampire semblait se délecter de cette situation avant de se rapprocher de son cou. Ses canines transpercèrent délicatement sa peau tendre. Elle sentait le liquide chaud quitter son corps. Elle avait froid, de plus en plus froid et bientôt elle finit par perdre connaissance. Mise à part la peur, elle n’avait ressentit aucune douleur, il était si délicat.
Quelques minutes plus tard, la ruelle était éclairée comme en plein jour. Un groupe d’homme munis de torches entouraient le cadavre. Quelques gouttes de sang avaient séchées autour des deux trous dans son cou, mais rien d’autre sauf la blancheur du corps ne pouvait confirmer qu’elle était morte.
Ce matin là, des familles allaient encore hurler leur chagrin et des corps incendiés réchauffer la ville.

La ville de Londres comme bien d’autres à travers le monde était victime du fléau vampirique.
Cependant, au fil des années, de vrais chasseurs de vampire étaient apparus, bien plus efficaces que la populace. Les occidentaux se débarrassaient peu à peu de ses créatures du Diable et le nombre de victimes faiblissait de plus en plus. A la fin du XIXème siècle, on en entendit plus parler. De temps en temps, on retrouvait des cadavres mais leur découverte était parfois attribuée à l’acte d’un autre célèbre criminel, Jack l’éventreur.

Aujourd’hui, les créatures de la nuit sont entrées dans les légendes. Plus personne ne croit en leur existence et ils sont ridiculisés dans les films et les livres. On leur attribue de bien grotesques caractéristiques au fil des adaptations. Pourtant ils existent toujours…

Sont-ils une évolution de l’Homme ? Ou alors le produit de la création ? Qui était le premier vampire ? La race humaine et les vampires ont au moins un point commun, ils ne connaissent pas leurs origines. Mais les vampires existent pour tuer, se nourrir des humains. L’Homme croit qu’il peut devenir le prédateur de toutes espèces, il se trompe, il est la proie du vampire. Seulement, les vampires ne peuvent nier qu’au XIXème siècle certains sont devenus la proie des chasseurs de vampire qui les ont poussés à fuir vers le pôle Nord. Là, les humains étaient moins nombreux et puis deux clans se sont formés. D’un côté les vampires nomades qui parcouraient les terres à la recherche de sang frais. Mais d’un autre côté, une nouvelle forme de vampirisme est apparue. Tous les humains qui avaient été attaqués en Europe n’étaient pas tous morts. Certains avaient survécu et malheureusement, ils se sont transformés en suceur de sang. Leur statut de vampire étant bien plus récent, ils ont gardé une part d’humanité. Au début, il n’y avait qu’un petit groupe qui refusait de s’en prendre aux humains. Ils se soutenaient les uns les autres pour ne pas faillir à leurs principes. D’autres tentèrent de se suicider, mais en vain, ils étaient invincibles. Malgré ce « jeun », ils ne pourraient toujours pas bien que très affaiblis. Leur soif devenait de plus en plus insupportable, incontrôlable ils finirent par se jeter sur quelques mammifères qui peuplaient la région. Le sang des animaux avait en parti étanché leur soif, ils étaient revenus à la raison, capable de se contrôler. S’ils ne pouvaient pas mourir, ils avaient au moins le choix de ne pas devenir des monstres à part entière. Les humains se nourrissent bien de chair, eux peuvent bien se nourrir du sang animal. On les appelait les vampires « végétariens » car après tout ce n’était pas un régime facile. De nombreux vampires se rallièrent à leurs principes de plus en plus populaires mais bien sûr, les vampires nomades continuaient de perdurer.

Après près d’un siècle loin de l’Europe, les vampires végétariens se sentirent suffisamment fort pour vivre parmi les humains. Il leur suffirait simplement de se nourrir grâce à quelques excursions en forêt. Ils s’installèrent dans les villes, les campagnes et tous les 10 ou 20 ans ils changeaient. Impossible de rester au même endroit sans vieillir !
Les vampires nomades suivirent aussi ce mouvement de retour semant la mort et la peur sur leur passage en tachant cette fois de dissimuler leur marque.